Le concurrent français de Spotify avait déjà tenté de s’introduire une première fois en Bourse il y a sept ans, sans succès.
La plate-forme française de streaming musical Deezer a fait ses premiers pas, mardi 5 juillet, à la Bourse de Paris. Une introduction en présence du ministre de l’économie, Bruno Le Maire, qui a salué juste avant la cérémonie « une date historique pour Deezer, qui va pouvoir grandir ». « C’est son premier enjeu : avoir accès à des marchés internationaux, notamment anglo-saxons », a-t-il ajouté.
Derrière cette introduction en Bourse, « il y a un enjeu économique, en termes d’emplois, créations de richesses, culturel aussi. Je crois à la souveraineté culturelle française et les plates-formes de streaming, c’est une façon de défendre la culture française, la chanson française », a insisté M. Le Maire.
Ces premiers pas en Bourse ont été mouvementés pour le concurrent français de Spotify, qui plongeait, mardi matin, lors de ses premiers échanges à la Bourse de Paris, a fait savoir l’opérateur boursier Euronext. A 12 h 30, l’action Deezer s’effondrait de 22,64 % à 6,58 euros, contre 8,50 euros pour son cours d’ouverture, à la Bourse de Paris, en baisse de 1,11 %.
Pierre Michaud, gestionnaire de portefeuille chez Monocle, rappelle que dans le même secteur « la capitalisation boursière de Spotify a été découpée par trois en un an et demi ». La valeur de l’action du géant suédois a même perdu 60 % depuis le début de l’année, mais plus largement, c’est tout le secteur technologique qui dégringole. L’indice américain de référence, le Nasdaq, affiche par exemple une chute de pas loin de 30 %. « Deezer arrive à un moment où les capitalisations se rationalisent », il est donc normal que le titre subisse « une décote » et rattrape en quelque sorte les pertes des derniers mois d’un seul coup, estime l’analyste.