Le spécialiste de l’e-commerce a annoncé la mise en place de sa première ligne commerciale de livraison aérienne, en Californie, en 2022. Pourtant promis depuis des années, ce type de service peine à s’installer.

Disparue des radars depuis plusieurs années, Prime Air, la branche d’Amazon consacrée à la livraison par drone, refait parler d’elle. Lundi 13 juin, le service de l’entreprise d’e-commerce a annoncé qu’il passerait – enfin – des tests à la pratique, en ouvrant sa première ligne commerciale cette année, dans la ville de Lockeford, en Californie. Il promet à ses 3 500 habitants qu’ils pourront bientôt bénéficier de « milliers de produits de tous les jours » directement livrés dans leur jardin, sans pour autant préciser de date de mise en œuvre.

Le projet aérien de Jeff Bezos décolle-t-il enfin ? Depuis 2013, année de son lancement, son développement a été pour le moins chaotique. Deux milliards de dollars investis, une équipe de plus de 1 000 spécialistes répartis dans le monde et une date butoir de 2019… Prime Air a connu plusieurs revers : série de licenciements et accidents techniques, avec, notamment, un important crash en 2021, qui avait provoqué un incendie de forêt. La même année, l’entreprise se retrouve aussi sous le feu des critiques, après la publication de témoignages d’anciens salariés par Bloomberg, dénonçant un environnement de travail déplorable et le non-respect des normes sécuritaires.

Alors que la société peine à mettre en marche sa flotte de drones livreurs, d’autres sociétés se sont précipitées pour être les premières à offrir un service généralisé. Dans la famille des GAFA, c’est Alphabet – maison mère de Google – qui s’est installée à la place du principal concurrent.